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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 08:01

 

Vous n’avez pas un peu l’impression que je vous arnaque depuis deux articles ? Que je vous cache quelque chose de gros ? Et bien ce n’est pas complètement faux. Je gardais le Kili en réserve… Magnifique Kili, mais timide aussi… Qui reste constamment enturbanné dans d’épais nuages, et qui ne daigne se découvrir que tôt le matin, ou bien au coucher du soleil. Et ce premier soir, il est resté dissimulé à nos regards avides… [La fameuse règle du premier soir ? quel dommage]. Mais hakuna matata, car…

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.

J’irai par la forêt, j’irai par la montagne,

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Et, à l’aube, le Kili s’est découvert pour nous… Un spectacle époustouflant, malheureusement mal rendu par nos appareils photos.

Amboseli 0421CIMG1337

C’est donc le Kilimandjaro la vraie vedette d’Amboseli. Plus qu’une star, les Masai qui habitent la réserve en ont fait un dieu. La légende dit que, lorsque les nuages dissimulent le Kili, c’est que le Dieu dort… Et bien c’est une sacré marmotte alors, vu qu’il n’émerge qu’au lever et au coucher du soleil, et encore, pas tous les jours.

Pour en revenir aux Masais… Notre guide, David, nous a proposé d’aller dans un des villages de la réserve, dont il connait le chef. Grosse hésitation… va-t-on se retrouver dans un attrape-touriste, un simulacre d’authenticité tribale ? Tiraillées par le sentiment de culpabilité du riche colonisateur blanc ? Forcées de mettre la main à la poche pour apaiser notre conscience ? Finalement, on se dit qu’on n’a pas 10 000 occasions de croiser des Masais dans une vie, et on y va.

Bilan mitigé de l’expérience. Effectivement, ils attendent une participation pour la construction de l’école. Puis ils nous proposent de nous faire découvrir à toutes les deux leur village. On a droit à la danse traditionnelle de bienvenue… on est un peu mal à l’aise quand même. Et puis, je suis allée danser avec eux. Les danses Masai sont particulières, avec une alternance d’ondulations et de sauts, notamment des hommes qui s’élancent très haut. Et c’était bien sympa. Ça m’a conforté dans mon idée que la danse est un moyen privilégié d’échange entre les peuples, et les gens… Après quoi, on est entrées dans le village. Flash. Je me revois en train de lire le Lion de Joseph Kessel. Qui se passe précisément à Amboseli… Et tout ce que j’ai pu y lire sur les Masai est maintenant en face de moi. La structure de leur village, en deux cercles concentriques, celui du centre servant à rentrer les troupeaux la nuit ; les maisons basses en bois et bouses de vaches ; les habits colorés des femmes et des guerriers ; les marques de scarification sur le visage des hommes… Jusque la, tout va bien, le chef nous raconte sa vie… Ça se gâte un peu sur la fin, où on part pour le « marché » : chaque famille réalise et vend des objets artisanaux, bijoux, sculptures… Et on compte sur nous pour donner un petit coup de pouce à la « communauté ». Or, acheter un bijou sympa en souvenir, c’est dans nos cordes, mais acheter un objet à chaque famille, ce n’est pas possible pour nos porte-monnaie d’étudiantes fauchées. Et les fourbes nous ont séparées pour mieux nous convaincre ; tandis que j’expliquais à Leylann, le fils du chef, que non, il ne me reste que 2000 Ksh (20 euros), et que je ne PEUX PAS prendre plus qu’un ou deux bijoux, Laura a souffert mille morts avec le chef. Heureusement, ils ont fini par comprendre. Le souci était que contrairement aux marchés de Nairobi où tu es libre de négocier (et de faire jouer toutes les bonnes vieilles techniques de marchands de tapis pour obtenir le prix que tu veux),  là ils voulaient qu’on prenne ce qui nous plaisait, et qu’on paye à la fin (arnaaaaaaque). Enfin, on ne peut pas non plus leur reprocher d’essayer d’obtenir le max d’argent des touristes. On les laisse, un peu gênées, mais en plutôt bons termes malgré tout.

Amboseli 0584Amboseli 0568

Pour finir la journée en beauté, on a gravi l’Observatory Hill, un des rares endroits où l’on peut sortir de sa voiture sans danger. Et c’est beauuuuuuuuuuuuuuuu. Une vue à 360 degrés sur le parc, avec en prime le lac aux hippos, et un coucher de soleil magnifique qui fait ressortir les neiges du Kilimandjaro en teintes rosées. Luxe, calme et volupté [vous remarquerez que le Kili réveille en moi des restes de poésie pourtant enfouis par des tonnes d’équations relous, des multitudes de pintes de bière, 5 ans d’études scientifiques…]. Alors voila, maintenant j’en rêve : monter sur ce géant africain (le premier qui y voit un sous-entendu grivois, je le bute). C’est faisable, du moment qu’on a la forme, et fait un peu de montagne dans sa vie. Un petit risque de mal des montagnes (on approche les 6000 m d’altitude quand même), mais sinon il se fait très bien en moins d’une semaine. Dommage que je n’aie pas de vacances. Et dommage que je ne sois pas riche (les droits d’ascension ne sont pas négligeables…). Mais ça fait une bonne raison de revenir au Kenya !

Amboseli-0651.JPG

Kwaheri les amis, j’en ai fini avec Amboseli…

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commentaires

M
<br /> C'est troooop beau !<br /> Je t'enviiiie tellement !!! Et les gens, ils doivent être extraordinaires !<br /> Continue à faire briller nos petites mirettes !!!<br /> Bisous<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> =D<br /> <br /> <br /> A vos ordres chef!<br /> <br /> <br /> <br />

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