La part du lion

Pour reprendre un peu l’histoire dans l’ordre [le précédent post étant principalement destiné à extirper cette foutue chanson de ma tête -  la patrouille des éléphants, s’achemine pesamment, la trompe en avant, les oreilles au vent, et circule militairement, et une deux, une deux-  sans grand succès comme vous pouvez le constater ; en fait, facteur aggravant, j’ai contaminé Laura et Géraldine…], bref, je vais tacher d’être un minimum cohérente.

Départ difficile le vendredi matin (hein, quoi, noooon les bières du Coco Jambo n’ont RIEN à voir avec notre réveil comateux). Mais David, notre chauffeur-guide, est bien sympathique, et nous avons l’exclusivité du van de safari (luxxxxxxxxe).

Quand on émerge de notre torpeur, on peut admirer girafes et zèbres sur le bord de la route. Ba oui, vous croyiez que les animaux restent cantonnés aux parcs? Mais pas du tout, c’est la jungle ici (la savane, techniquement). Olivier, souvent en mission terrain, tombe occasionnellement nez à nez avec éléphants, gnous et même guépards, le veinard.

Enfin, après des heures de route, dont une dernière partie éprouvante sur piste, on arrive en bordure du parc, et on dépose nos affaires dans notre lodge… ça se présente comme une grande tente, mais dedans… de vrais lits, une douche, et même l’élec quelques heures par jour! On est pile en face du Kilimandjaro, qui pour l’heure, se planque derrière les nuages. Et cerise sur le gâteau : une piscine (avec vue sur le Kili, of course, re-luxxxxxxxxe).

J’arrête le blabla (temporairement) pour vous laisser la place à quelques vues d’Amboseli :

 

Et non, je n’oublie pas le roi de la savane.

Ceux la, on les a vus le samedi matin, et ça valait le coup de se lever tôt. Leurs majestés prenaient leur p’tit dej, indifférentes aux appareils photos braqués sur elles. Dont certains objectifs bien plus grands que les nôtres, malheureusement (mais possédés par des asiat’, qui ont surement quelque chose à compenser –non je ne suis pas jalouse du fait qu’ils aient pu faire des gros plans des moustaches des lions…ou si peu).

J’ai pu vérifier l’expression « la part du lion » : c’est bien lui qui se sert en premier. Suivi des lionnes et des lionceaux, tandis que le pacha se repose, repu. Mais il n’hésite pas à rappeler une lionne à l’ordre en cas de dispute. Commence ensuite le fascinant ballet des charognards qui attendent leur tour. Les hardis, comme les chacals, viennent piquer un os saignant avant de se faire rappeler à l’ordre d’un rugissement retentissant. Les prudents, comme les hyènes, tournent à distance respectable en se léchant les babines d’avance.

Je pourrai en parler pendant des heures (normal, c’est un des endroits les plus beaux que j’ai vus de ma vie). Mais je vais me restreindre à deux petites scènes qui m’ont marquées. Un groupe d’hippopotames en train de jouer hors de l’eau (bébés compris) ; ce qui est assez difficile à voir dans la journée car ces grosses bestioles ont la peau super sensible et sont par conséquent sujettes aux coups de soleil… Et une vue éclair d’un guépard, dimanche matin peu avant notre départ… 

A pluche dans l’bush !